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Des ruines

Je refais souvent ce même rêve où je me réveille au milieu des ruines de cette ville inconnue

Il fait sombre tout est silencieux le ciel uniformément gris semble loin et vieux

Je n’ressens pas vraiment le froid mais tout est mort autour de moi même les pavés sentent le trépas

Les plantes fanées et décrépites regardent le ciment qui s’effrite au contact de cet air statique

 

Incapable de me mouvoir et oppressé par l’atmosphère
Je roule des yeux appréhensifs sur le paysage qui m’enserre

Les murs se tordent sous le poids d’un temps qui ne s’écoule plus

Ni couleur ni nuance ni marque n’affecte les cieux décousus

Des reflets d’ombres s’évertuent à recouvrir les maigres signes

D’un univers en décomposition soumis à des forces insignes

Invisibles insensibles nuisibles au cœur de ce monde endormi

Où chaque atome cède à son tour à la pression incoercible de l’homéostasie

 

Latente perpétuelle dramatique transcendantale

Tyrannique qui régit l’antre du néant

Abysses aux parois théoriques empire du rien anésthésique

C’est là que git l’âme absolue invariablement asthénique

 

Soudain rien ne s’y perçoit plus l’environnement a disparu

Je flotte dans le vide amniotique souffle de vie antinomique

L’obscurité aux dents d’ogresse affiche des atours de déesse

Illuminant quelques béances dans les contours de cette absence

Abstraction de toute incidence des ornements virtuels dansent

A la candeur de perceptions impossibles flots de fictions

Incompatibles qui nourrissent mon inconscient nu

Dévorant ces lambeaux de moi particulièrement incongrus

 

Tout porte à croire que je ne suis plus que mon histoire est révolue

Qu’une éternité se prépare à m’ingurgiter sans salut

Sous la pesanteur immuable des particules abiotiques

De feu mon être disparu, demeure un instant infini

Où je ne cesse point d’exister universellement omniscient

Hors de toute forme anatomique incommensurablement seul

Dans ce vif carcan cathartique je suis souffrance je suis blessure

Pris dans le néant fondateur je suis la douleur authentique

 

Alors seulement je me réveille devant le spectacle euphorique de ma propre fin onirique.

 

Je suis la douleur authentique

 

Je refais souvent ce même rêve où je me réveille au milieu des ruines de cette ville inconnue

Il fait sombre tout est silencieux le ciel uniformément gris semble loin et vieux

Je n’ressens pas vraiment le froid mais tout est mort autour de moi même les pavés sentent le trépas

Les plantes fanées et décrépites regardent le ciment qui s’effrite au contact de cet air statique

 

Incapable de me mouvoir et oppressé par l’atmosphère
Je roule des yeux appréhensifs sur le paysage qui m’enserre

Les murs se tordent sous le poids d’un temps qui ne s’écoule plus

Ni couleur ni nuance ni marque n’affecte les cieux décousus

 

Alors seulement je me réveille devant le spectacle euphorique de ma propre fin onirique.

 

Soudain rien ne s’y perçoit plus l’environnement a disparu

Je flotte dans le vide amniotique souffle de vie antinomique

Tout porte à croire que je ne suis plus que mon histoire est révolue

Qu’une éternité se prépare à m’ingurgiter sans salut

 

Alors seulement je me réveille devant le spectacle euphorique de ma propre fin onirique.

 

Je suis la douleur authentique

 

Alors seulement je me réveille devant le spectacle euphorique de ma propre fin onirique.

Alors seulement je me réveille

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